Mon nom est Fatoumata Sidibé. On me surnomme aussi Fathy.
Je suis née à Bamako (Mali).
J’ai passé les premières années de ma vie entre la Belgique et l’Allemagne avant de m’installer à Bruxelles en 1980.
Je suis licenciée en communication sociale et journalisme (UCL), députée bruxelloise (de 2009 à 2019), militante féministe et laïque.
Je suis auteure d’un roman, Une Saison africaine publié aux Editions Présence africaine à Paris en 2006 et d’un livre d’art/poésie, Les Masques parlent aussi…paru à Bruxelles en février 2014.
Ma peinture est une initiation à un monde mystérieux.
Celui des masques qui protègent, effraient, apaisent, inspirent, fascinent.
Celui du visible, de l’invisible, des couleurs, des codes et des signes.
Celui des masques sociaux que les humains portent au fil des jours, au fil des circonstances.
Celui de visages de femmes aux yeux immenses, figés dans l’émotion de l’instant.
Celui de visages sans bouche, sans nez, sans yeux, sans oreilles, privés de leur sens. Celui des masques qui parlent aussi.
Tout comme des artistes européens au début du 20ème siècle qui se sont inspirés, dans leurs recherches picturales, de « l’art nègre » et particulièrement des caractéristiques formelles des statuettes, totems, fétiches et des masques africains, je m’inspire de ces mêmes objets dans un équilibre entre ethnologie et esthétique.
On y trouve des accents du fauvisme et du cubisme.
On y décèle des références à Picasso, Modigliani, Ensor, Braque.
Mais il s’agit d’une source d’inspiration parmi d’autres, comme l’art asiatique ou gréco-romain.
Je transforme, interprète ou imagine des objets tridimensionnels en figures bidimensionnelles.
Ces visages et masques couchés sur la toile du peintre prennent un nouveau statut, acquièrent une esthétique à part entière qui apporte au spectateur une vision de l’objet réel transcendé par la couleur et les formes.
Je peins sur toile et à l’huile même si parfois, l’acrylique s’invite en mode mineur.
Ma peinture est une rencontre de couleurs qui s’épousent selon l’émotion du moment, donnent naissance à des myriades de tonalités éclatantes et contrastées, déclinées en ocre, jaune, orange, rouge, bleu, blanc, noir.
Par l’utilisation des matières, des couleurs et des formes géométriques, les masques et visages sont sculptés par le pinceau. J’utilise tout ce que je trouve à portée de ma main : pinceau, couteau, peigne, mouchoir en papier, tissu, doigt, bois.
Ma peinture est sculpture. Ma peintre est liberté.